Bibliothèque du Centre de Prévention du Suicide
Détail de la série
Le débat |
Documents disponibles dans cette série
Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche
Le débat, n° 174. La solitude, condition de l'individu contemporain / Sébastien DUPONT
Titre de série : Le débat, n° 174 Titre : La solitude, condition de l'individu contemporain Type de document : texte imprimé Auteurs : Sébastien DUPONT, Auteur Année de publication : 2013 Importance : 130-145 Note générale : Un aperçu de la place centrale qu’occupe la problématique de la solitude dans l’ordonnancement des valeurs contemporaines nous montre à quel point elle n’est pas qu’un artéfact de nos sociétés, mais qu’elle s’inscrit, au contraire, au cœur ontologique de l’individu hypermoderne. Le sentiment de solitude est en effet devenu un éprouvé «structurel», inhérent à l’existence de l’homme contemporain. Chacun est amené à le ressentir, de façon plus ou moins positive. Le seul fait de se penser «singulier», «seul en son genre», porteur d’une identité «unique», «tirée à un seul exemplaire», place l’individu dans un état de solitude identitaire, dans l’impossibilité de se rassurer narcissiquement par l’appartenance à un groupe de «semblables». Il devra donc passer par l’approbation d’autrui. Or, comme l’a montré Jean-Claude Kaufmann, le «marché de la reconnaissance mutuelle» est structurellement déséquilibré: les demandes de reconnaissance surpassent les offres… Le passage par le sentiment de solitude devient ainsi «obligatoire», «nécessaire» pour qui veut prétendre au rang d’individu psychologique, autonome, libre, indépendant de toute appartenance (communautaire, familiale, religieuse…); c’est sans doute pourquoi, du fait de l’éducation et des réaménagements du lien social, il tend à émerger de plus en plus tôt dans la vie. Langues : Français (fre) Note de contenu : acq septembre 2015 Le débat, n° 174. La solitude, condition de l'individu contemporain [texte imprimé] / Sébastien DUPONT, Auteur . - 2013 . - 130-145.
Un aperçu de la place centrale qu’occupe la problématique de la solitude dans l’ordonnancement des valeurs contemporaines nous montre à quel point elle n’est pas qu’un artéfact de nos sociétés, mais qu’elle s’inscrit, au contraire, au cœur ontologique de l’individu hypermoderne. Le sentiment de solitude est en effet devenu un éprouvé «structurel», inhérent à l’existence de l’homme contemporain. Chacun est amené à le ressentir, de façon plus ou moins positive. Le seul fait de se penser «singulier», «seul en son genre», porteur d’une identité «unique», «tirée à un seul exemplaire», place l’individu dans un état de solitude identitaire, dans l’impossibilité de se rassurer narcissiquement par l’appartenance à un groupe de «semblables». Il devra donc passer par l’approbation d’autrui. Or, comme l’a montré Jean-Claude Kaufmann, le «marché de la reconnaissance mutuelle» est structurellement déséquilibré: les demandes de reconnaissance surpassent les offres… Le passage par le sentiment de solitude devient ainsi «obligatoire», «nécessaire» pour qui veut prétendre au rang d’individu psychologique, autonome, libre, indépendant de toute appartenance (communautaire, familiale, religieuse…); c’est sans doute pourquoi, du fait de l’éducation et des réaménagements du lien social, il tend à émerger de plus en plus tôt dans la vie.
Langues : Français (fre)
Note de contenu : acq septembre 2015 Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Statut Disponibilité 21312 ART.NUM 10173 Texte imprimé Etagères de la bibliothèque Critiques, débat, idées, philosophie Inventorié Disponible