[article]
Titre : |
Malades mentaux, justice et libertés, renverser l'entonnoir ? Actes du colloque, 17 et 18 septembre 2010. Facultés universitaires Saint-Louis. Bruxelles |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2012 |
Article en page(s) : |
5-74 |
Note générale : |
Depuis le XIXe siècle, les « aliénés ordinaires » comme les « aliénés criminels » ont fait l’objet d’une politique de mise à l’écart et d’enfermement au nom de leur vulnérabilité mentale et de leur dangerosité sociale. Unis dans un même dispositif de prise en charge au départ, les malades mentaux ont progressivement fait l’objet de régimes distincts : selon qu’ils ont commis une infraction pénale ou non, les malades mentaux se confrontent soit à la justice pénale (et à un dispositif d’internement), soit à la justice civile (et à un dispositif de mise en observation). Dans les deux cas, il s’agit le plus souvent de les priver de liberté au nom de la sécurité publique et de les contraindre à se soigner. Quels sont les points de convergence et de divergence entre les deux fi lières, civile et pénale, dans la prise en charge des malades mentaux, qui sont bien souvent aussi des marginaux sociaux ? Comment se prend, au civil et au pénal, la décision d’orienter une personne « atteinte de déséquilibre mental » vers une trajectoire d’enfermement ? A quelles réalités correspondent les pratiques d’enfermement, en défense sociale d’une part, en régime de mise en observation de l’autre ? Comment, dans les deux cas, aborde-t-on la privation de liberté et la contrainte des soins, le respect des droits du patient et la gestion de ses biens durant le séjour en institution ? Quel sort enfi n est réservé à la libération de ceux qui, en principe, sont destinés à se réinsérer dans la société après un parcours à vocation curative ? Pour aborder ces questions, le colloque « Malades mentaux, Justice et libertés », organisé par Le Syndicat des Avocats pour la Démocratie (SAD), l’Institut de Recherches Interdisciplinarité et Société des Facultés universitaires Saint-Louis (IRSI) et le Centre de Recherches Criminologiques de l’ULB (CRC), avec la collaboration de la Ligue Bruxelloise Francophone pour la Santé Mentale (LBFSM) et de la Plate-Forme de Concertation pour la Santé Mentale en Région de Bruxelles-Capitale (PFCSM-Bxl) a fait le choix d’une réfl exion transversale et interdisciplinaire. Pour chaque question, place a été faite à des regards professionnels multiples, portant sur les pratiques médicales et judiciaires relatives aux malades mentaux. A partir d’un exposé introductif, la parole fût donnée aux acteurs de terrain pour éclairer, à partir de leur point ce vue, la réalité des pratiques vécues, les ambiguïtés et les contradictions d’un double régime qui se situe au croisement de la diffi cile articulation entre sécurité et libertés. C’est du contenu de ces deux journées que ce numéro se fait l’écho. On y trouvera l’ensemble des interventions réparties selon les différents thèmes abordés, telles qu’elles se sont succédées les 17 et 18 septembre 2010 aux Facultés Universitaires Saint-Louis. SOURCE : introduction, p.5
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Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
LEGISLATION - DROIT:défense sociale
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in Mental Idées > 17 (2012) . - 5-74
[article] Malades mentaux, justice et libertés, renverser l'entonnoir ? Actes du colloque, 17 et 18 septembre 2010. Facultés universitaires Saint-Louis. Bruxelles [texte imprimé] . - 2012 . - 5-74. Depuis le XIXe siècle, les « aliénés ordinaires » comme les « aliénés criminels » ont fait l’objet d’une politique de mise à l’écart et d’enfermement au nom de leur vulnérabilité mentale et de leur dangerosité sociale. Unis dans un même dispositif de prise en charge au départ, les malades mentaux ont progressivement fait l’objet de régimes distincts : selon qu’ils ont commis une infraction pénale ou non, les malades mentaux se confrontent soit à la justice pénale (et à un dispositif d’internement), soit à la justice civile (et à un dispositif de mise en observation). Dans les deux cas, il s’agit le plus souvent de les priver de liberté au nom de la sécurité publique et de les contraindre à se soigner. Quels sont les points de convergence et de divergence entre les deux fi lières, civile et pénale, dans la prise en charge des malades mentaux, qui sont bien souvent aussi des marginaux sociaux ? Comment se prend, au civil et au pénal, la décision d’orienter une personne « atteinte de déséquilibre mental » vers une trajectoire d’enfermement ? A quelles réalités correspondent les pratiques d’enfermement, en défense sociale d’une part, en régime de mise en observation de l’autre ? Comment, dans les deux cas, aborde-t-on la privation de liberté et la contrainte des soins, le respect des droits du patient et la gestion de ses biens durant le séjour en institution ? Quel sort enfi n est réservé à la libération de ceux qui, en principe, sont destinés à se réinsérer dans la société après un parcours à vocation curative ? Pour aborder ces questions, le colloque « Malades mentaux, Justice et libertés », organisé par Le Syndicat des Avocats pour la Démocratie (SAD), l’Institut de Recherches Interdisciplinarité et Société des Facultés universitaires Saint-Louis (IRSI) et le Centre de Recherches Criminologiques de l’ULB (CRC), avec la collaboration de la Ligue Bruxelloise Francophone pour la Santé Mentale (LBFSM) et de la Plate-Forme de Concertation pour la Santé Mentale en Région de Bruxelles-Capitale (PFCSM-Bxl) a fait le choix d’une réfl exion transversale et interdisciplinaire. Pour chaque question, place a été faite à des regards professionnels multiples, portant sur les pratiques médicales et judiciaires relatives aux malades mentaux. A partir d’un exposé introductif, la parole fût donnée aux acteurs de terrain pour éclairer, à partir de leur point ce vue, la réalité des pratiques vécues, les ambiguïtés et les contradictions d’un double régime qui se situe au croisement de la diffi cile articulation entre sécurité et libertés. C’est du contenu de ces deux journées que ce numéro se fait l’écho. On y trouvera l’ensemble des interventions réparties selon les différents thèmes abordés, telles qu’elles se sont succédées les 17 et 18 septembre 2010 aux Facultés Universitaires Saint-Louis. SOURCE : introduction, p.5
Langues : Français ( fre) in Mental Idées > 17 (2012) . - 5-74 |