Bibliothèque du Centre de Prévention du Suicide
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Auteur Jérôme ALRIC |
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La mort ne s'affronte pas ... ! / Jérôme ALRIC
Titre : La mort ne s'affronte pas ... ! Type de document : texte imprimé Auteurs : Jérôme ALRIC, Auteur ; Jean-Pierre BENEZECH, Auteur Editeur : Sauramps Medical Année de publication : 2011 Importance : 145 p Note générale : La thèse que nous soutenons dans cet ouvrage, à partir de notre clinique quotidienne auprès de patients gravement malade et/ou en fin de vie, est de dire que la mort ne s'affronte pas. Cette réflexion, arrimée au sensible de la rencontre clinique, ne se veut ni un guide de bonnes pratiques, ni un repère éthique à mettre en acte. Nous voudrions ici simplement témoigner de ce fait que la souffrance à proximité de la mort doit être appréhendée dans une grande complexité qui n'est que le reflet de la complexité de la vie psychique dans son rapport à la mort. Même en fin de vie, les apparences sont bien souvent trompeuses. En effet, au-delà de ce qui est donné à voir dans des attitudes raisonnables et résignées, il est un niveau émotionnel qui obéit à des coordonnées plus intimes, plus sensibles qui font appel aux dimensions de l'archaïque, du pulsionnel, de l'irraisonnable, de l'irrationnel. bref, qui renvoie directement à l'infantile en nous, encore bien vivant... Quel est le sens premier du verbe affronter ? Non pas la signification résiduelle du mot, retrouvée dans les dictionnaires actuels, qui retient « braver la mort » comme un synonyme d'affronter la mort. Braver n'est pas si éloigné de défier, sorte de fanfaronnade où l'adversaire est pris à témoin de son incapacité à nous atteindre, dans un jeu oublieux du réel. Affronter, c'est mettre de niveau et bout à bout (par exemple, en menuiserie, deux morceaux de bois). Front contre front, dans une rencontre singulière et en statut d'égalité ; comme les lions s'affrontent en combat ; yeux dans les yeux. Se dessine ainsi la première difficulté de l'expression, l'absence d'égalité entre les deux protagonistes : un humain et la mort. Affronter la mort, ce serait, difficulté tout aussi inacceptable, regarder le néant en face, le rien, la disparition intégrale de nous-même, l'absence de projection vers l'à-venir. Car ce sont bien des médiations humaines qui nous font voir la mort sous une autre perspective que la décomposition d'un cadavre. Peut-être peut-elle s'envisager ainsi pour d'autres.., lointains.., à la rigueur. Mais celle de nos proches. et la nôtre. Heureusement que des représentations multiples viennent remplir ce vide et que nous pensons pouvoir traverser cette mort et ne pas nous y engloutir entièrement. Ou bien, dans une attitude de vie différente, nous accrochons-nous à nos perspectives terrestres, dans la peur de les perdre à tout jamais.... Langues : Français (fre) La mort ne s'affronte pas ... ! [texte imprimé] / Jérôme ALRIC, Auteur ; Jean-Pierre BENEZECH, Auteur . - [S.l.] : Sauramps Medical, 2011 . - 145 p.
La thèse que nous soutenons dans cet ouvrage, à partir de notre clinique quotidienne auprès de patients gravement malade et/ou en fin de vie, est de dire que la mort ne s'affronte pas. Cette réflexion, arrimée au sensible de la rencontre clinique, ne se veut ni un guide de bonnes pratiques, ni un repère éthique à mettre en acte. Nous voudrions ici simplement témoigner de ce fait que la souffrance à proximité de la mort doit être appréhendée dans une grande complexité qui n'est que le reflet de la complexité de la vie psychique dans son rapport à la mort. Même en fin de vie, les apparences sont bien souvent trompeuses. En effet, au-delà de ce qui est donné à voir dans des attitudes raisonnables et résignées, il est un niveau émotionnel qui obéit à des coordonnées plus intimes, plus sensibles qui font appel aux dimensions de l'archaïque, du pulsionnel, de l'irraisonnable, de l'irrationnel. bref, qui renvoie directement à l'infantile en nous, encore bien vivant... Quel est le sens premier du verbe affronter ? Non pas la signification résiduelle du mot, retrouvée dans les dictionnaires actuels, qui retient « braver la mort » comme un synonyme d'affronter la mort. Braver n'est pas si éloigné de défier, sorte de fanfaronnade où l'adversaire est pris à témoin de son incapacité à nous atteindre, dans un jeu oublieux du réel. Affronter, c'est mettre de niveau et bout à bout (par exemple, en menuiserie, deux morceaux de bois). Front contre front, dans une rencontre singulière et en statut d'égalité ; comme les lions s'affrontent en combat ; yeux dans les yeux. Se dessine ainsi la première difficulté de l'expression, l'absence d'égalité entre les deux protagonistes : un humain et la mort. Affronter la mort, ce serait, difficulté tout aussi inacceptable, regarder le néant en face, le rien, la disparition intégrale de nous-même, l'absence de projection vers l'à-venir. Car ce sont bien des médiations humaines qui nous font voir la mort sous une autre perspective que la décomposition d'un cadavre. Peut-être peut-elle s'envisager ainsi pour d'autres.., lointains.., à la rigueur. Mais celle de nos proches. et la nôtre. Heureusement que des représentations multiples viennent remplir ce vide et que nous pensons pouvoir traverser cette mort et ne pas nous y engloutir entièrement. Ou bien, dans une attitude de vie différente, nous accrochons-nous à nos perspectives terrestres, dans la peur de les perdre à tout jamais....
Langues : Français (fre)Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Statut Disponibilité 21410 MOR ALR Livre Etagères de la bibliothèque Mort, euthanasie, deuil Inventorié Disponible Rester vivant avec la maladie. Clinique psychanalytique en cancérologie et en soins palliatifs / Jérôme ALRIC
Titre : Rester vivant avec la maladie. Clinique psychanalytique en cancérologie et en soins palliatifs Type de document : texte imprimé Auteurs : Jérôme ALRIC, Directeur de publication, rédacteur en chef Editeur : Erès Année de publication : 2015 Note générale : En cancérologie et en soins palliatifs, poussés par une forte attente sociétale, les psychologues sont aujourd’hui invités à rencontrer les malades et les proches afin de les aider à articuler une parole claire, rationnelle et raisonnée, au plus près du discours médical. L'approche psychanalytique soutenue dans cet ouvrage consiste à effectuer un pas de côté vis-à-vis de cette posture de soin qui force la vie psychique. Il arrive que la maladie grave et la menace de mort deviennent l'occasion d'une parole autre sur soi et d'une véritable transformation subjective. A contrario, certains malades, notamment en fin de vie, refusent de produire tout effort de mentalisation et préfèrent rester tranquilles ; il est alors tout à fait important de respecter cette ultime volonté. Mais le plus souvent, plus modestement, la pratique psychanalytique quotidienne aide le patient à retrouver sa parole et à se dégager du bain médico-technique qui tend à gommer les moindres variations subjectives. Les auteurs de cet ouvrage donnent à ce travail de construction de sens toute la valeur qui lui revient. Dans cet écart entre ce qui a été communiqué au patient et ce que lui-même en dit, vient justement se loger la part désirante, qui lui permet, autant que possible et parfois jusqu'au moment de sa mort, de rester vivant avec la maladie. Langues : Français (fre) Rester vivant avec la maladie. Clinique psychanalytique en cancérologie et en soins palliatifs [texte imprimé] / Jérôme ALRIC, Directeur de publication, rédacteur en chef . - [S.l.] : Erès, 2015.
En cancérologie et en soins palliatifs, poussés par une forte attente sociétale, les psychologues sont aujourd’hui invités à rencontrer les malades et les proches afin de les aider à articuler une parole claire, rationnelle et raisonnée, au plus près du discours médical. L'approche psychanalytique soutenue dans cet ouvrage consiste à effectuer un pas de côté vis-à-vis de cette posture de soin qui force la vie psychique. Il arrive que la maladie grave et la menace de mort deviennent l'occasion d'une parole autre sur soi et d'une véritable transformation subjective. A contrario, certains malades, notamment en fin de vie, refusent de produire tout effort de mentalisation et préfèrent rester tranquilles ; il est alors tout à fait important de respecter cette ultime volonté. Mais le plus souvent, plus modestement, la pratique psychanalytique quotidienne aide le patient à retrouver sa parole et à se dégager du bain médico-technique qui tend à gommer les moindres variations subjectives. Les auteurs de cet ouvrage donnent à ce travail de construction de sens toute la valeur qui lui revient. Dans cet écart entre ce qui a été communiqué au patient et ce que lui-même en dit, vient justement se loger la part désirante, qui lui permet, autant que possible et parfois jusqu'au moment de sa mort, de rester vivant avec la maladie.
Langues : Français (fre)Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Statut Disponibilité 21462 PSY ALR Livre Etagères de la bibliothèque Psychologie, psychanalyse Inventorié Disponible